Le burn-out

Ce mal qui brûle en vous.  

Vous empêche de respirer.  

Vous consume petit à petit.  

Votre estomac se noue rien que de penser à demain, lundi.  

Une boule de plus en plus grosse prend vie dans votre ventre.  

Les larmes vous montent vite,  

Plus vite que d’habitude.  

Votre cerveau ne vous obéit plus.  

Votre mémoire, et bien, elle a foutu le camp.  

Même un repas avec vos amis, vous l’oubliez.  

Vous fixez plusieurs rendez-vous en même temps. 

Votre vie se remplie de post-it avec des mémos. 

Vous paniquez. 

Vous culpabilisez.  

Vous ne vous reconnaissez plus.  

Laver la vaisselle vous épuise.  

Ok ce n’est pas une tâche passionnante, 

Mais ce n’est pas la mer à boire !  

Alors vous allez faire une sieste de 30 minutes, 

Avant de manger le repas du soir,  

Juste pour récupérer un peu.  

Et puis finalement ce sera une sieste de 2h  

Mince, ce n’est pas grave, vous en aviez besoin !  

Aussi, vous vous énervez souvent, vous ne comprenez pas ce mal être. 

Eh bien oui, parce qu’en pleine épidémie beaucoup ont perdu leur travail, 

Des amis, de la famille… 

Et vous, vous êtes là, à ne plus arriver à faire votre job.  

Vous êtes un bon à rien. 

Allumer le contact de votre voiture devient une épreuve.  

Vous arrivez au bureau, sans vous souvenir comment.  

La journée passe vite, vous êtes débordé.  

Vous faites certaines tâches 2, voir 3 fois, 

Ce courrier vous l’avez déjà rédigé hier.  

Vos clients vous font part de leurs problèmes. 

Franchement, qu’est-ce que vous en avez à faire de leur vie ?  

Vous avez vos problèmes vous aussi !  

Mais est-ce que vous embêtez les autres avec ?  

Bah non ! Voyons ce serait montrer vos faiblesses.  

Mais vous aimeriez leur dire de vous laisser tranquille ! 

Manger avec vos collègues devient une épreuve.  

Écouter et partager des conversations n’est plus possible pour vous.  

Trop de difficultés à suivre ce flux constant d’informations. 

La sonnerie du téléphone, vous n’en pouvez plus.  

Qu’ils aillent tous se faire voir ! 

Je pense que je pourrais continuer longtemps sur la liste des symptômes de cette maladie. 

Certains vous parlent ? Mais vous doutez encore ?  

Alors allez faire le test du burn-out en ligne, cela ne vous prendra que quelques minutes.  

Test score burn-out, appelé test MBI, Maslach Burnout Inventory. Celui-ci comprend 22 questions explorant 3 thématiques :  

  • L’épuisement émotionnel 

  • La déshumanisation ou dépersonnalisation 

  • Le degré d’accomplissement dans le travail et la confiance en soi ; 

Alors ? Verdict ?  

Que vous soyez au début, en pleins dedans ou déjà bien cramé à l’intérieur, on fonce et on n’abandonne pas, car il va falloir changer quelques trucs pas top top dans votre vie. Et le chemin ne va pas être simple tous les jours.  

Alors voici quelques conseils :  

  • Prenez rendez-vous avec votre médecin généraliste. Depuis le début de l’épidémie, dont nous subissons encore les effets, ils ont eu pas mal de cas.  

  • Prenez rendez-vous avec un coach, un psychologue du travail, un psychiatre,  
    un psychothérapeute parlez-en autour de vous. Vous serez surpris du nombre de personnes de votre entourage ayant été touchées.  

  • Renseignez-vous sur le sujet. Je peux vous conseiller un excellent livre, qui m’a été offert « par hasard » par ma cousine au tout début de mon arrêt de travail. Ce jour-là, elle ne savait pas encore que j’avais arrêté de travailler. Ce livre c’est, Emmanuelle Wyart, Burn-out : Ce n’est pas votre faute mais c’est peut-être votre chance, First, 2021.  

  • En France, l’employeur a une obligation de protection physique et psychique sur son salarié. Il est censé vérifier régulièrement qu’il respecte la loi. Pour cela il existe un questionnaire permettant de contrôler les facteurs de Risques Psychosociaux (RPS). Je vous mets le document dans l’article si cela vous intéresse. Suivant le résultat, vous avez la possibilité de faire remonter cela à votre responsable. Ceci dans un but d’amélioration de vos conditions de travail, à vous dans un premier temps mais aussi celles de vos collègues ou de votre équipe si vous êtes chef.  

La culpabilité si vous êtes en arrêt maladie.  

Vous êtes en arrêt depuis quelques semaines, mois… et vous croisez un collègue au supermarché. Celui-ci dans un élan de sympathie et pensant que ce compliment vous fera du bien, vous dit « tu as bonne mine, c’est super ! ». Eh bien oui j’ai bonne mine car il fait beau et j’ai profité du soleil pour me reposer. Ensuite vient la question fatale, « quand reviens-tu ? ».  

Votre cerveau se met en mode culpabilité à 100%. Voici quelles peuvent être vos pensées :  

  • J’ai bonne mine, alors je ne suis pas malade.  

  • Mes collègues récoltent ma charge de travail. 

  • Je devrai retourner travailler sans plus tarder.  

  • Demain je vais chez le médecin il va me renvoyer là-bas c’est sûr.  

  • Mais attends pourquoi je n’arrive plus à respirer ? Au non une crise d’angoisse.  

  • Mais je n’ai toujours pas compris que si, j’étais malade.  

Dans le libre Burn-out, une étape m’a été d’une grande aide lors de ces périodes de doutes. A la page 33, vous avez un test cognitif que je vous conseille fortement de faire. En fait, non je vous oblige à le faire. D’ailleurs que vous soyez en arrêt ou non. Il peut vous aiguiller sur votre niveau de diminution de vos capacités cognitives.  

Dans mon cas, même écrire avec un stylo était compliqué au départ. J’avais l’impression de devoir apprendre de nouveau les bases. Mais une fois que l’on comprend que l’on est réellement malade, on s’autorise alors à prendre soin de nous. Tant que l’on est dans le déni, on peut élaborer tout un tas de solutions que l’on pense miraculeuses, afin de ne pas prendre le temps de s’arrêter. Car oui, si on s’arrête, on craint de ne pas se relever. Mais la vraie raison, c’est que si on s’arrête, nous n’aurions pas le choix de traiter nos problèmes. 

 

Une fois le temps de l’acceptation arrivé, on pense que c’est la fin, il se peut que des idées noires pointent le bout de leur nez.  

On entre dans une période de deuil. Par conséquent, il est indispensable de passer par ces phases :  

Au moment où j’écris cet article, je suis à la phase de tristesse et je n’ai pas le choix de demander de l’aide à des professionnels.  

Je suis aussi un programme appelé Eklore, avec Emilie Vauthey, entrepreneuse de Be Coherence, je vous en parlerai quand j’aurai fini.  

Surtout, je ne manquerai pas de vous faire un retour sur toutes les techniques que je mets actuellement en place, une fois que je serai sorti de cet épisode de ma vie.  

J’espère que cet article vous a plu. N’hésitez pas à m’envoyer vos messages et remarques.  

A bientôt et restez vous-même.  

 

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Et si on vivait maintenant ?